L’un des plus grands obstacles à l’accomplissement de nos tâches et à notre progression est souvent notre propre esprit. Nos préoccupations, ces pensées négatives et inquiétantes qui assaillent notre esprit, peuvent nous entraver et ralentir notre élan. Mais bonne nouvelle ! Il y a de l’espoir. En prenant conscience de vos préoccupations, vous avez déjà franchi 50% du chemin vers la résolution du problème.
La première étape consiste à reconnaître et à accepter ces préoccupations. C’est une étape cruciale, car elle vous permet de prendre du recul et de voir vos préoccupations pour ce qu’elles sont : des obstacles temporaires sur votre chemin vers le succès, pas des blocages permanents. Ne les laissez pas vous définir, mais utilisez-les comme des tremplins pour avancer.
Maintenant, comment régler les 50% restants du problème ? Voici trois outils pratiques pour vous aider à y parvenir.
Se faire du souci, se faire de la bile, avoir de gros tracas, s’inquiéter, ressentir une angoisse profonde et une anxiété intense quant à l’avenir, ouiiiiii, ce sont autant de façons idéales de rester bloqué !
Être préoccupé, c’est encombrer votre esprit avec tout ce qui aurait dû être déjà réglé (charge mentale) et tout ce qui ne devrait pas être comme ça. Ce n’est pas lié aux problèmes que nous aimons résoudre et qui nous motivent à agir. Au contraire, notre esprit est alors rempli de pensées limitantes et d’émotions désagréables. Voici quelques exemples de sources de préoccupations :
- Le projet X n’est pas encore terminé (comme prévu),
- J’ai des tâches administratives à faire qui traînent depuis des semaines (cela ne devrait pas),
- Les factures de 3 de mes clients ne sont pas réglées (l’échéance est dépassée),
- J’attend une réponse d’un fournisseur depuis 1 mois (pourquoi c’est comme ça ?),
- Tous les étés, nous avons droit à la canicule (c’est encore à cause du réchauffement climatique).
Vous ne voulez pas être submergé par des préoccupations, n’est-ce pas ?
Voici donc trois outils pour reconsidérer le sens de ces situations, transformer l’émotion associée et retrouver de l’enthousiasme pour enfin agir efficacement.
1. Identifier votre zone de contrôle
Déjà en 150 (je n’ai pas l’heure exacte), l’empereur Marc Aurèle se disait : « Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. »
Il faut donc de la force, du courage et de la sagesse ! Si vous êtes sage, vous voyez clairement cette distinction. La distinction entre ce qui est dans votre zone de contrôle, ce que vous pouvez changer, et le reste que vous ne pouvez pas changer. C’est clair, n’est-ce pas ?
- Vous pouvez redéfinir le contour du projet X, changer la date limite, etc.
- Vous pouvez consacrer 10 minutes par jour à traiter vos tâches administratives.
- Par contre, les factures des clients, le fournisseur et la canicule sont hors de votre zone de contrôle.
Quand nous sommes dans notre zone de contrôle, nous pouvons agir directement et sans délai, donc les préoccupations disparaissent progressivement. Et parfois, il faut du courage pour cela (personnellement, il me faut beaucoup de courage pour traiter l’administratif).
Si nous sommes hors de notre zone de contrôle, nous ne pouvons pas agir, car cela ne dépend pas de nous, donc en théorie il n’y a pas de raison d’avoir des préoccupations à ce sujet. Cela demande de faire confiance et/ou de lâcher prise, ou « la force de supporter ».
Mais en réalité, nous pouvons agir en partie sur cette « hors zone de contrôle ». C’est l’objet du 2ème outil.
2. Étendre votre influence
Stephen Covey, dans son livre « Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent » (vendu à plus de 20 millions d’exemplaires), a développé le concept du cercle d’influence qu’il a inséré entre le cercle de contrôle et le reste.
Dans le cercle d’influence, nous pouvons communiquer, intervenir auprès des personnes qui ont le contrôle.
- Vous pouvez envoyer un email, téléphoner à vos clients, les relancer jusqu’à ce qu’ils vous paient.
- Vous pouvez rappeler votre fournisseur et redéfinir avec lui vos besoins.
- Et le reste, c’est le cercle des « vraies » préoccupations, sur lesquelles nous n’avons ni influence, ni contrôle.
Très bonne idée, le Cercle d’Influence. Mais franchement, pourquoi Steve a-t-il appelé l’autre cercle, le « Cercle des Préoccupations » ? Est-ce nécessaire de se « mettre la rate au court-bouillon » à cause de la canicule, ou de la politique de l’entreprise, et pour toutes ces choses qui ne dépendent absolument pas de nous ?
Cela nous amène au 3e outil.
3. Transformez vos préoccupations en post-occupations
En effet, dans le cercle des préoccupations, nous ne sommes pas non plus obligés d’y dépenser trop d’énergie mentale négative. Car vous voyez, dans « préoccupations », il y a « pré- » et « occupations ».
J’en ai déjà parlé dans un article sur le blog Hexalto ici : Comment surmonter vos préoccupations ?
Dans cet article, vous allez découvrir l’étrange -mais très utile- notion de « post-occupation » !
Et vous, comment pouvez-vous modifier vos cercles de contrôle et d’influence ?
En vous formant ou en étant coaché, vous agrandissez ces cercles.
Que pouvez-vous faire d’autre ?
Répondez en commentant ci-dessous.
Votre article a résonné en moi. Je suis souvent submergée par l’angoisse au travail, me perdant dans les préoccupations constantes et les pensées négatives. J’ai du mal à distinguer ce que je peux changer de ce qui est hors de mon contrôle, et cela crée une boucle d’anxiété sans fin.
Je trouve particulièrement intéressant votre idée de transformer les préoccupations en « post-occupations ». C’est un concept nouveau pour moi, mais je comprends l’idée de diriger mon énergie mentale négative vers quelque chose de plus positif, comme ma croissance personnelle.
Votre article m’a donné matière à réflexion. Merci pour ces conseils pratiques, je vais essayer de les mettre en pratique.
Je comprends votre anxiété. Tout d’abord félicitations pour avoir reconnu ce que vous traversez. Ensuite voyez chaque défi comme une chance de grandir.
Et oui, transformez vos préoccupations en « post-occupations » et utilisez-les pour améliorer vos compétences. Chaque petit pas compte. Vous n’êtes pas seule, je suis là pour vous soutenir. Vous pouvez le faire, Lisa.
Avec toute mon empathie,
Jean-Guy