La loi d’Ohm. La tension est égale à la résistance multipliée par l’intensité, appelée communément la Loi d’Ohm depuis presque 2 siècles. Formule fondamentale pour les courants électriques, il m’est venu l’idée de l’appliquer au contexte psychologique des êtres humains, et ce littéralement, mot à mot. —Cela serait amusant, qu’un jour, mon hypothèse soit démontrée scientifiquement, à moins que cela ne soit déjà fait—.
Soit U, la tension nerveuse d’une personne, R, sa résistance aux changements, I, l’intensité des changements, des événements, alors l’équilibre du système interne de cette personne est déterminé par U=RI. Ainsi, une tension nerveuse trop forte provoque surmenage, stress, maux de dos, migraines et autres malaises physiques ou maladies psychiques, tout le monde le sait. Inversement, une baisse de tension nerveuse provoque un manque de vitalité, la nonchalance, l’apathie ou la paresse.
La croissance de la tension nerveuse est liée au fait, qu’une personne confrontée à l’intensité croissante des événements et des changements pas toujours agréables qui constituent sa vie, a pour tendance naturelle d’essayer d’y résister de toutes ses forces, et de chercher à supporter ces changements en les affrontant (« Il faut que je me batte »). Les cadres et dirigeants d’entreprise en font de plus en plus souvent la triste expérience, d’où notamment les conflits au travail. Dans le cadre familial, le nombre de divorces toujours croissant tendrait aussi à le montrer. Résistance croissante X Intensité croissante =» Tension encore plus croissante, d’après la loi d’Ohm, c’est mathématique.
La baisse de la tension nerveuse est, quand à elle, liée au fait, qu’au devant d’événements difficiles à supporter, certaines personnes auraient plutôt tendance à ne pas résister, à abandonner, à se laisser faire ou fuir, à se résigner et à nier la croissance de l’intensité des événements extérieurs, voire même à les imaginer décroissants (déni de réalité) pour ne pas avoir à agir par eux-mêmes (« Tout çà, c’est pas si grave, c’est toujours pareil, le mieux c’est de laisser faire ») : Résistance constante X Intensité décroissante =» Tension décroissante.
La seule solution pour équilibrer cette équation de vie est d’apprendre à diminuer la résistance puisqu’on ne peut pas intervenir sur l’intensité des événements extérieurs à soi-même : Résistance décroissante X Intensité Croissance =» Tension constante. Diminuer cette résistance aux circonstances de la vie, c’est lâcher prise (« c’est lâcher la prise de courant »), c’est retrouver la sérénité, qui consiste à être bien quoi qu’il arrive. En d’autres termes, c’est ne pas subir les circonstances mais apprendre à agir a priori sur celles-ci.
Attention : Il convient de préciser que lâcher prise n’a strictement rien à voir avec se résigner. La résignation est une sorte d’abandon, de fuite, de soumission aux changements difficiles à supporter. Elle est souvent accompagnée de plaintes et de cynisme. Etre résigné, c’est laisser baisser sa tension nerveuse, c’est perdre de l’énergie vitale, ne rien entreprendre pour s’adapter, c’est comme laisser chauffer la résistance au changement sans agir sur le système global.
La métaphore de la loi d’Ohm (U=RI) est, il me semble, un bon moyen mnémotechnique pour se souvenir comment conserver une tension nerveuse équilibrée et constante : plus les événements externes sont intenses et confrontant, moins il s’agit de résister à ces événements.
« C’est facile à dire », certains sont en train de penser, et c’est justement en en parlant à quelqu’un d’extérieur à son système interne que ces résistances disparaissent. Le but est de distinguer notre façon d’être naturelle face à l’intensité des événements : combattre (plus de résistance), se résigner (ne pas changer le niveau de résistance) ou lâcher prise (moins de résistance). Le coaching permet de découvrir comment s’y prendre et s’y entraîner jusqu’à ce que cela devienne un automatisme : apprendre à régler son potentiomètre interne. Savoir résister à une juste mesure pour intervenir sur les événements extérieurs ou lâcher-prise rapidement si intervenir n’est pas possible, permet d’aborder plus facilement les difficultés quotidiennes. Ainsi il n’y a plus de générateur de tension trop forte qui risque d’impacter le corps et/ou le psychisme. Le coaching permet d’apprendre à lâcher-prise de plus en plus rapidement, à se mettre en action efficacement et à renoncer à la résignation ou au combat.
On peut même aller plus loin dans cette métaphore, car avec le temps qui passe (t), plus de résistance (R), donc plus de tension (U), a directement un impact sur sa vitalité, c’est à dire son énergie (W). Curieuse cette formule de l’énergie, qui là encore, s’applique à merveille (W=P.t, avec P=U.I), que d’énergie perdue à cause de la résistance créée à contrer l’intensité des événements (La loi de Joule : P=R.I2, « la puissance dissipée par un élément résistif »).
Maintenant, il peut être judicieux pour rester dans ce parallèle électrique, de considérer que pour acquérir plus d’énergie dans sa vie, plus de lumière, plus de vie, il est intéressant d’augmenter par soi-même l’intensité de ses actions et des changements et sans résister plus que de raison à ce qui se passe, puisqu’on en est dans ce cas l’auteur et donc responsable du sens qu’on y donne. Et quand on sait que l’énergie est fonction de la résistance, du carré de l’intensité et du temps (W=R.I2.t), le plus efficace est d’agir sur l’intensité, et on peut alors en faire des choses ! CQFD.
A propos, « la puissance est la quantité d’énergie par unité de temps qui est fournie ou consommée », et « l’énergie est une mesure de la capacité d’un système à effectuer un travail« . Ce travail peut être mécanique, électrique, thermique, …, et au bureau bien sûr quand le système est un être humain !
Je n’irais pas plus loin dans cette allégorie, sans être exposé aux inéluctables lois de conservation ou de non conservation, qu’un lecteur avisé saura bien appliquer à ce raisonnement, s’il souhaite compléter ces jeux de maux tellement humains et pour le plaisir.
Merci messieurs Ampère, Watt, Ohm et Joule !
Cher lecteur, n’oublie pas : » Tout ce à quoi tu résistes, persiste ! « .
Bonjour,
Utiliser les lois de la physique comme base de réflexion pour trouver des principes ou des lois systémiques applicables au vivant me semble pertinent… Pour faire avancer cette réflexion je vous propose d’emblée d’adapter ces équations au monde du vivant et d’y intégrer par exemple la notion de rétroaction.
Ainsi, dans une nouvelles formes d’ « équations » rétroactive… la tension se trouverai des deux cotés de l’égalité … En effet, avant l’action il y a toujours un degré préalable de tension (U1) qui par la suite augmente ou diminue en fonction de l’évolution de l’action. Donc la Tension (U 2) tension résultante à un temps t2 résulte de la tension U 1(présente à un temps t1) x la résistance x intensité.
Soit première évolution de l’équation : U2 = U1 x R x I.
Par ailleurs, pour aboutir à une loi pertinente nous devons réfléchir en terme d’action située et prendre en compte les facteurs endogène et exogènes qui résiste à l’action étudiée. Ainsi, il y a interaction entre ce qui résiste concrètement à nos actions (Ra) et notre propre résistance face à qui nous résiste…(Rb)
Soit deuxième évolution de l’équation U2 = U1 x (Ra x Rb) x I.
Etc… Pour poursuivre l’échange contacter moi…
Merci Philippe. De très pertinents compléments. Oui on peut aller loin dans la métaphore.