Je voudrais cette semaine paraphraser un slogan qui a eut en son temps son succès et vous proposer : « Travailler moins pour gagner plus » ou encore « obtenez de meilleurs résultats en travaillant moins » !
Provocation ? Paradoxe ? Pas du tout ! Vous connaissez sans doute le principe d’un économiste italien du XIXème siècle, Vilfredo Pareto également appelé loi des 80-20 : environ 80 % des effets sont le produit de 20 % des causes.
Appliqué au monde du travail, cela signifie que si je produis 20% d’efforts pour obtenir 80% de bons résultats, j’ai gagné ! Mais si 80% de mon travail n’aboutit qu’à 20% de résultats satisfaisants, alors il est temps que j’aille voir mon coach pour remettre les choses dans le bon sens et éviter stress, déprime et burn-out !
Récemment un dirigeant d’une société de services informatiques me disait qu’un excellent développeur pouvait être 100 fois plus efficace qu’un développeur moyen. En tant qu’ancien directeur informatique, je peux vous dire que je souscris complètement à cette observation. Pensez-vous que le développeur moyen pourra un jour devenir 100 fois plus efficace simplement en travaillant plus ? Et jamais il ne pourra gagner plus via cette méthode. C’est un peu plus subtile. Il faut trouver la source de la véritable efficacité. Vous l’avez compris, ce n’est pas en faisant plus d’efforts.
Allez, fais encore un effort !
Il y a 2 mois, vous avez pu découvrir un article sur les drivers parmi lesquels se trouvait celui appelé : fais un effort. Beaucoup d’entre nous ont été élevé avec ce mot d’ordre et le monde de l’entreprise l’aime bien (même beaucoup de solo-entrepreneurs y sont « addicts »). On aime bien les « bourreaux de travail », les workaholics. Et puis d’ailleurs « On n’a rien sans rien » n’est-ce pas ?
Ce driver distille une croyance selon laquelle il est (très) important de se donner du mal. « Faut en baver », sinon, ça ne vaut pas grand-chose ! Ce n’est pas nécessairement le résultat qui compte mais l’effort fourni, le litre de sueur dépensé. Et le fait de montrer aux autres que l’on a fait de son mieux. Nos éducateurs ont souvent privilégié et encouragé cela. Résultat, on ne se sent reconnu et estimé que si on travaille très dur. Variante : une situation, un problème, un challenge n’a d’intérêt (et de valeur) que s’il est difficile ou compliqué.
Oh, il y a des aspects positifs dans cette attitude : la persévérance, le sens du travail et du dépassement, (le gout de l’effort évidemment !), les projets nouveaux et ardus, l’autonomie (surtout, ne pas demander d’aide !). Revers de la médaille : l’enthousiasme ne dure pas très longtemps car on s’épuise vite, surtout si on veut en faire toujours plus en donnant à chaque fois le meilleur de soi. Pas toujours intéressé par le résultat, on peut avoir du mal à finir le travail en cours car quand le travail est terminé, il n’y a plus d’effort à faire.
En plus, il y a un côté très agaçant en divisant les tâches en deux groupes : celles qui sont « biens » (celles accomplies par Monsieur Fais des Efforts), quitte à les compliquer pour les rendre plus méritoires et les autres, faciles, ingrates et justes bonnes à être traiter par les moins qualifiés ou les plus fainéants.
Dernier point et non des moindres : râler et critiquer tout le temps et minimiser ou dévaloriser les accomplissements des autres. Pire : sous stress, il peut devenir agressif et arrogant et même ne pas assumer un échec en en rejetant la responsabilité sur les circonstances ou sur les autres.
Pour savoir si vous êtes dans cette « mouvance », interrogez-vous :
- Considérez-vous qu’il est indispensable de faire des efforts pour réussir ?
- Si vous répondez « oui », pouvez vous expliquer pourquoi ? Quels avantages cela vous apporte ? Et quels inconvénients ?
- Vous arrive-t-il de simplifier certaines tâches ? Si oui, que se passe-t-il ?
Et la loi du moindre effort ?
Je vous proposais un slogan : obtenez de meilleurs résultats en travaillant moins ! Il ne s’agit pas de ne plus rien faire mais de comprendre qu’il est possible d’obtenir plus de résultats de qualité sans pour autant faire des efforts à outrance. Et de croire que cela est possible bien que ce soit à l’encontre de la pensée dominante. En un mot, d’utiliser à votre profit le principe de Pareto.
Comment faire ? En utilisant vos talents !
Au-delà de la compétence axée sur ce que l’on a réalisé dans le passé, le talent met le doigt sur ce que l’on sait naturellement faire avec facilité, aisance, plaisir et efficacité. Il s’appuie également sur ce que l’on a fait hier mais l’appréhende sous l’angle des réussites et non pas seulement sous celui des réalisations. Il détermine donc ce que l’on peut de nouveau réussir, maintenant et demain.
Lorsque nous découvrons nos talents, nous disposons alors d’une aide très précieuse. Prenons l’image de l’alpiniste : avec son piolet, il dispose d’un appui sur pour franchir des cols escarpés et progresser vers son but. De même, quand nous connaissons nos talents, nous avons un atout considérable pour avancer vers ce que l’on vise. Le talent sert d’effet de levier pour mobiliser ce qu’il y a de meilleur en nous et avec le minimum d’effort. Rien de tel pour créer son créer propre épanouissement !
Il s’avère en effet que ceux qui connaissent leurs talents et savent les utiliser sont plus épanouis que les autres ; ils ont infiniment plus confiance en eux, en leur capacité à surmonter des épreuves et à réussir ce qu’ils désirent.
Aussi, au lieu d’user des litres de sueur pour obtenir le résultat demandé, mettez à jour vos talents et utilisez les. Si vous faites parfaitement en 5 minutes ce qu’un autre aurait réussi correctement en 3 heures, et bien vous êtes gagnant ! Vous avez obtenu plus de résultats en travaillant moins ! Comme quoi ce « slogan » n’était pas une boutade mais une réalité qu’il vous appartient de découvrir et d’utiliser sans réserve. Les entreprises les plus performantes sont d’ailleurs celles qui ont pris le temps d’identifier les talents de leurs collaborateurs et de les mettre en action.
Vous aussi pour Maximiser Votre Réussite, vous pouvez commencer par identifier vos talents puis apprendre à les valoriser.
La liste de talents pour démarrer
Dans son ouvrage « J’ai des talents formidables !« , Xavier Cornette de Saint-Cyr définit une liste de talents. Lesquels sont les vôtres ?
- L’hyperactif, qui a toujours le besoin d’avancer
- Le flexible, capable de s’adapter à l’imprévu
- Le vérificateur , rationnel et logique
- Le structuré, qui décompose ses projets en étapes
- Le précis, concentré sur l’objectif
- Le leader, qui aime commander
- L’enthousiaste, qui voit le bon côté des choses
- Le responsable, qui s’engage sur ses actes
- Le communicant, qui sait faire passer des messages
- L’empathique, qui aime la relation à autrui,
- Le conciliateur, qui génère de la confiance
- Le révélateur de talents, qui détecte ce qui est unique
- Le visionnaire, qui détecte les courants avant les autres
- Le résilient, qui rebondit malgré les critiques.
Ces 14 talents sont les plus courants, il y en a une vingtaine d’autres.
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