Même si le phénomène n’est pas nouveau, l’expression, elle, est à la mode : transformation digitale.
Pour le dire très simplement, il s’agit de la numérisation de l’activité d’une entreprise. C’est tout ? Oui et non. Ce n’est pas « que » cela. C’est aussi l’évolution de son activité. Il ne s’agit plus simplement de concevoir un site web avec un formulaire de contact ou installer un logiciel de relation client, il s’agit d’utiliser toutes les ressources possibles du numérique pour accroitre son business et apporter une nouvelle expérience au consommateur.
Ce sont donc toutes les activités de l’entreprise qui sont impactées par cette transformation digitale, absolument toutes et très prochainement, toutes les personnes gravitant autour d’une entreprise (salariés, fournisseurs, clients, etc) seront interconnectées à tout moment et en tout lieu.
C’est dire si, au-delà du phénomène de mode, il existe un enjeu d’importance. Il est donc nécessaire, pour que les entreprises (les grandes, les ETI, les PME et les TPE) puissent continuer à fonctionner dans cet environnement nouveau, qu’elles opèrent cette transformation et qu’elles le fassent intelligemment.
Cela se déroule à deux niveaux. Un niveau technologique : mise en place des nouveaux outils numériques (site web 2.0, big data, cloud, objets connectés) et modifications de nombreux paramètres et processus, dont surtout le business model et la relation client. Tous les secteurs sont concernés. Un seul exemple : la restauration et l’hôtellerie avec réservations en ligne, comparateurs, avis de consommateurs, etc.
L’autre niveau est tout aussi important (je dirais même encore plus important). Il est personnel et psychologique : au lieu de résister à un changement inéluctable, il convient de chercher à comprendre ce qui se passe, au minimum s’y intégrer en douceur et au mieux devenir acteur du changement, leader de la transformation. Et, hormis les startups de la génération Y, ce n’est pas évident pour tout le monde !
Une nouvelle manière de penser son activité
Avant tout, il importe de s’interroger : quelle est la maturité digitale de l’entreprise et comment y diffuser la culture numérique ? Comment la conçoit-elle, comment compte-elle l’utiliser, quelles sont ses attentes, ses forces et ses craintes ? De la réponse à ces questions (qui doivent être soutenus par une vision d’ensemble) dépend la stratégie à adopter.
Le chef d’entreprise a ici un rôle clé à jouer. Dans les grandes structures, il délègue ce rôle à un professionnel de haut-niveau : le CDO (Chief Digital Officer). Dans les entités plus modestes, il doit l’intégrer à sa fonction (ou se faire accompagner par un consultant externe) et y associer ensuite ses collaborateurs en s’interrogeant sur quelques points fondamentaux, toujours en liaison étroite avec la « digitalisation ». Quelques uns de ces points fondamentaux sont :
- Que vend l’entreprise ? Uniquement des produits ? Ou uniquement des services ou bien les deux ? Comment se fait-elle connaitre ?
- Comment le vend-elle ? Faut-il créer un site marchand ? Un site vitrine ? Mettre régulièrement en place des offres promotionnelles ou proposer des cadeaux avant même tout achat ? Les techniciens sont ils aussi des commerciaux et peuvent-ils être en rapport immédiat et à tout moment avec l’entreprise ?
- Comment produit-elle ce qu’elle vend ? Le réalise-t-elle dans ses ateliers ? Dispose-t-elle d’un réservoir de compétences ? Utilise-t-elle l’impression 3D ? Procède-t-elle par sous-traitance ou par crowdsourcing ? Comment s’opèrent les rapports avec les fournisseurs ?
- A qui vend-elle ? Connait-elle le profil des clients ? Dispose-t-elle d’un outil de suivi de la relation client ? Comment s’adresser aux clients et quel canal ou réseau social choisir ? Est-il possible de réserver et de payer en ligne ? Est-il possible de laisser un avis sur ce qui a été acheté ?
Ce ne sont là que quelques questions essentielles. On voit cependant combien il est important d’un faire un véritable sujet avec les experts adéquats. L’entreprise d’aujourd’hui est face à une multitude de bouleversements : technologiques, sociaux et économiques. Elle n’a d’autre choix que de s’y adapter, réinventer son business model, concevoir différemment sa relation clients, redéfinir ses circuits de distribution, revoir sa logistique, modifier son marketing, repenser son organisation interne, etc. Le dilemme est terrible : soit elle se transforme, soit elle disparait.
Développement personnel ou révolution interne ?
Le business, tel qu’il s’opérait jusqu’à présent, est en train de mourir. L’essentiel est de comprendre ceci : un nouveau mode existe désormais et ne peut que se développer. Qu’on l’approuve ou pas, il n’en demeure pas moins que toutes les entreprises dans tous les secteurs d’activité sont à présent conditionnées par le digital. A l’heure du numérique, il est nécessaire de se réinventer et d’abandonner le modèle ancien sur lequel s’est bâtie l’entreprise. Cela concerne tant le patron que ses collaborateurs ; personne ne peut faire « l’impasse » sur ce point car si les enjeux sont techniques, le challenge est avant tout humain.
D’où l’intérêt, voire dans certains cas, la nécessité de faire du développement personnel pour bien intégrer ce changement, s’y préparer et le mettre en œuvre. Les projets de transformation digitale sont transverses, d’où l’importance de partager la même vision et favoriser la cohésion des équipes. En effet, s’il est une clé pour réussir la transformation digitale, c’est tout d’abord la transformation des mentalités, des comportements et des pratiques, chacun individuellement puis de l’entreprise toute entière.
Il convient donc d’apprendre à dépasser sa peur du changement, admettre qu’il faut changer de paradigme et que les nouveaux modèles qui permettent de fonctionner n’ont plus rien à voir avec les précédents.
Il faut également avoir le goût de l’apprentissage puisqu’il s’agit d’une vraie rupture de pensée et de modèle et que de nouveaux modes sont à acquérir. Il y a donc de nouvelles compétences techniques qui deviennent nécessaires. Le digital n’est pas un simple « ajout » à une activité traditionnelle et dans un monde entièrement « digitalisé », il n’y a pas d’autre choix que de remettre en cause son propre modèle économique, même s’il fonctionnait plus ou moins bien jusque là. Agissant ainsi, on s’ouvre alors à de nouvelles et nombreuses opportunités, notamment en termes de croissance et de rentabilité. En parallèle sont créés de nouveaux métiers (community manager, data scientist, web marketer, user experience manager, …) et des postes existants sont transformés : chacun occupe une fonction créatrice de valeur dans le nouveau modèle économique.
Certains patrons « traditionnels » marquent une réticence à tous ces changements. Non pas à cause de la technicité ; ils peuvent la comprendre et l’apprendre. Bien plutôt à cause du choc culturel avec ce que l’on appelle la « digital native », cette jeune génération à l’aise dans le monde du numérique, tellement à l’aise que ça en serait presque indécent ! Pour ceux qui ont connu le minitel, il faut réaliser que la transformation digitale, ce n’est pas seulement un site web ou un compte Twitter ou, pour les plus « libérés », une page Facebook ! L’enjeu, c’est de penser : « digital first » et ça, c’est très différent !
Pour réussir cette transition, un accompagnement avec un coach (business coach spécialiste du digital) apparait indispensable : comprendre ce qui se passe d’abord, l’admettre ensuite et le réaliser enfin : des formations, du coaching collectif dans les thèmes de la communication, du leadership, du développement personnel pour conduire le changement en harmonie, et des séances de coaching individuel pour dépasser les barrières psychologiques et apprendre à sublimer ces nouveaux projets digitaux. Ce n’est pas une simple vue de l’esprit : c’est la pérennité de l’entreprise qui se joue. Cela nécessite une profonde remise en cause et un mental rénové pour aborder le monde futur avec sérénité, sachant que le futur a déjà commencé !
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Oui Julie, très bonne et optimiste analyse. En tout cas c’est aussi ma vision de l’avenir des entreprises.
Peut-être qu’un jour on ne parlera plus du DRH comme le Directeur des Ressources Humaines mais comme le Directeur des Relations Humaines …
Est-ce que paradoxalement, cette transformation digitale des entreprises, n’est pas en train de simplifier et d’humaniser les relations (entre les salariés, entre les clients et les fournisseurs, …) en évitant les rapports de domination, en facilitant les accès à tout pour tous ?