« Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses
mais les jugements qu’ils portent sur ces choses ».
— Epictète
On appelle « croyances » ces idées ou conceptions de la vie que l’on considère comme des vérités mais sans en avoir de preuves. Elles se forgent au cours de nos expériences de vie, souvent dans l’enfance, et nous avons tendance à les généraliser à toutes nos expériences suivantes.
Elles sont alors programmées, devenues réflexes, sans même nous en rendre compte. On parle souvent de « programmation » parce que c’est bien comme un logiciel programmé que nous croyons certaines « vérités » et continuons à agir et réagir à partir de celles-ci.
Ce qui pose problème, c’est quand ces « règles », qu’on applique sans réfléchir, nous font échouer : nous subissons ces fausses croyances qui semblent régir notre vie contre notre volonté. « C’est pas de ma faute. C’est plus fort que moi ». Nous nous retrouvons enfermé dans une prison mentale que nous avons nous-même créée.
Le langage est la source de nos croyances
L’être humain possède un outil incroyable, c’est le langage. Mais comme tout outil, s’il est mal utilisé, cela peut conduire à des catastrophes (il suffit par exemple d’écouter les politiciens, et les médias parler de politique pour en prendre conscience et très vite ressentir des émotions de colère, tristesse ou d’anxiété). Toutes les idéologies, philosophies, religions, cultures sont issues du langage. Quand le langage est bien utilisé, quand nous programmons de nouvelles règles efficaces, alors nos systèmes conscient et inconscient changent, notre façon d’être change, nos émotions changent, nos comportements changent et nos résultats changent pour le meilleur !
Et comme souvent quand on apprend quelque chose de nouveau, il faut commencer par « désapprendre » l’ancienne façon de faire. Ainsi, pour se « programmer » à réussir, il faut d’abord se « déprogrammer » des croyances liées aux échecs.
Croyances limitantes : les barreaux de nos prisons mentales
Exemples de croyances « limitantes » :
– Je ne suis pas à la hauteur,
– Je suis timide,
– Je suis nul, je n’ai pas de valeur,
– Personne ne m’aime,
– C’est égoïste de vouloir se faire plaisir,
– A 50 ans, on ne peut plus être embauché,
– L’argent ne fait pas le bonheur,
– On ne peut pas tout avoir dans la vie,
– Une femme ne doit pas se mettre en colère,
– Un homme ça ne pleure pas,
– Je suis nul en math,
– Je ne suis pas capable de faire ça, …
Beaucoup de ces croyances sont héritées de votre entourage, parents, professeurs. Elles sont renforcées au cours de la vie professionnelle, et vous programment à échouer. D’autres viennent des medias, des on-dits, des rumeurs. Il y a bien peu de vérité dans tout cela, il s’agit souvent de généralisations ou de cas particuliers qui ne s’appliquent pas à vous même en tant qu’individu unique. Mais comme vous y croyez, que votre entourage y croit, vous trouvez des « preuves » que c’est aussi vrai pour vous.
Croyances aidantes : les clefs vers la liberté de vivre pleinement
De la même façon, vous avez des croyances « aidantes », celles qui vous font réussir.
Exemples de croyances « aidantes » :
– Je vais y arriver,
– Je suis capable de réussir,
– Je suis compétent dans tel domaine,
– J’ai un vrai talent pour …,
– A tout âge, on peut se reconvertir,
– Je mérite de gagner de l’argent,
– Mes rêves sont accessibles,
– Je sais résoudre les problèmes,
– J’ai le droit d’exprimer mes émotions,
– Je suis créatif,
– Internet, c’est un outil formidable,
– J’ai un bon relationnel, …
Et vous avez des preuves que ses croyances là vous font réussir.
En fait la « programmation » est telle que c’est comme un cercle vicieux pour les croyances limitantes : plus vous croyez que vous manquez de confiance en vous -par exemple-, plus vous avez peur et plus vous vous comportez comme quelqu’un qui manque de confiance en lui.
Inversement plus vous croyez que vous êtes créatif -par exemple-, plus vous êtes content de vous, plus vous avez de nouvelles idées, et plus vous êtes créatif. C’est la spirale vertueuse des croyances aidantes qui vous aident de plus en plus.
Si vous avez pleinement conscience de vos croyances, vous avez en main une des clés majeures de votre réussite.
Et avec cette clé vous pouvez choisir de sortir de la prison mentale dans laquelle vous vous êtes enfermé depuis longtemps. Vous aller ensuite pouvoir apprendre à littéralement vous reprogrammer.
Alors prêt à vous reprogrammer ?
Dans un prochain article, je vous présenterai plusieurs méthodes pour vous libérer de vos croyances limitantes et pour vous reprogrammer.
Commentez ci-dessous – Exercice – Quelles sont vos croyances limitantes / aidantes ?
Je vous invite à réagir et à lister vos croyances limitantes et aidantes dans la zone commentaire ci-dessous. Vous pouvez y ajouter les émotions associées.
Exercice :
- Pensez à toutes les fois où vous commencez une phrase par « Il faut … », « Je dois … », « Je ne peux pas … » versus « Je m’autorise à … », « Je peux … ». Pensez aussi aux « Je suis ceci ou cela … ».
- Remettez en doute ces pensées. Est-ce vraiment vrai ? Est-ce vraiment utile ? Est-ce vraiment bon pour moi de penser cela ?
- Prendre conscience de nos limites, c’est déjà faire 50% du chemin à parcourir pour les dépasser.
- Et avoir pleinement conscience de nos forces, c’est le meilleur moyen pour s’entraîner à les renforcer.
Bonjour
J’ai beaucoup apprécié cet article sur les croyances limitantes puisqu’on sait tous que tout ce passe dans la tête! Mais le problème des gens et aussi le mien c’est le fait d’accumuler, dans sa tête, les expériences passées et surtout celles négatives, qui font que, à chaque fois un état de négativité ou de malaise est plus facile à s’installer vue qu’on s’est habitué à ça. On se dit que cela va arriver! pourquoi? parce que notre subconscient se trouve plus alaise dans ces états de détresse desquels il s’est alimenté pendant des années. La sensibilité s’installe ou plus, devient un environnement propice et la vulnérabilité est au rendez-vous.
Cela nécessite un travail sur soit, sur nos comportements face aux situations et aussi sur nos croyances car c’est ce qui reste à la fin bien gravé dans nos têtes et aussi moins se préoccuper de ce que pense les autres car on ne peut pas contrôler les pensées des autres mais on peut bien contrôler les notre et les orienter vers tout ce qui est constructif et positif.
Hâte de lire vos prochains articles et Bon Vent à tous 🙂
Amicalement
Bonjour,
Merci pour votre article,
Je « souffre » dans gros déficit de confiance en moi. Je me suis privé de beaucoup de moment de ma vie à cause d’angoisses (Peur d’être malade, regard des autres si le pire arrive etc…) Ca a été très compliqué, et j’ai toujours eu un effet dévastateur sur mes relations amoureuses. Pas estime de moi puor me dire que l’on m’aime réellement pour ce que je suis. Et ayant eu un entourage où la cellule familiale était instable ça a rajouté de l’intensité à tout ça. Difficile de me projeter dans une vie de couple épanoui sans penser au pire… Donc soit je détruisais les relations d’amour, soit je me complaisais dans des relations d’amour « raison ». Je me suis pris en main il y a 2 mois. J’ai même décidé de créer un blog pour me challenger et avancer. Ca porte ses fruits, même si les vieux démons du passé refont parfois surface. Mais à chaque challenge j’avance. Il faut simplement garder le focus et continuer à apprendre.
Donc mes fausses idées étaient ou sont :
-Je ne mérite pas l’amour que l’on me donne
-Je suis un usurpateur, les gens ne peuvent pas penser autant de bien de moi alors que je ne fais rien pour.
-Je ne rentre pas telle ou telle personne, ou je ne me rends pas dans tel ou tel endroit, car je risque d’être malade et être angoissé par la situation. Au risque de fuir et d’accroitre la frustration des autres
-Je ne peux pas vivre une vie entière en total harmonie avec une femme
-La cellule familiale n’existe pas.
-Je vais rester comme ça toute ma vie, et je ne vais donc pas l’honorer.
-Je ferais un enfant, et je ne profiterais pas de lui car je me séparerais de la maman.
J’ai avancé sur pas mal de point.
-J’ai de la valeur
-Je peux être inspirant pour les autres
-Je suis une bien meilleure version de moi même que le personnage que je m’étais créé
-J’ai une vrai valeur ajoutée à apporter au monde
-Même dans les moments de doute, je reste convaincu que nous sommes tous destiné à vivre heureux
-Il est toujours possible et toujours temps de vivre en harmonie avec le monde qui nous entoure, et avec nous même
-Je me sens prêt à aimer, je meurs d’envie d’aimer et quitter toutes ces fausses croyances sur la vie de couple et la vie de famille. (En cours, après une magnifique rencontre)
C’est un peu long, mais j’ai appris qu’il fallait être précis,
Merci à vous et au plaisir de vous rencontrer.
Merci Jean-Guy 🙂
Bonjour Jean-Guy,
Je suis très attire par ce que vous avez dit , c’est vraiment ce qu’on a au quotidien , des pensées négatives (je suis pas assez compétant pour changer mon travail, j’ai pas assez de confiance en moi pour prendre l’initiative , j’ai peur de demain … ) qui nous empêche d’aller jusqu’au bout , mais la question qui se pose est comment se débarrasser de ces pensées et y substituer par des croyances positives pour toujours et pas seulement quelques instants (en lisant par exemple un tel article ) ?
Merci infiniment pour ce très bon article 🙂
Amicalement //
Merci Abderrahman pour votre message. Pour se débarrasser des pensées négatives, il y a plusieurs moyens. J’y reviendrai en détail dans un prochain article. Un 1er exercice simple est de vous focaliser sur des croyances positives de substitution : en les répétant tous les jours, en les écrivant 10 fois, 20 fois ou plus sur une feuille. Tout l’art est dans la bonne rédaction de la croyance positive, qui n’est en général pas la négation de la croyance négative. C’est plus subtile, car il ne faut pas essayer de compenser ou réparer le passé, mais créer un autre futur qui transforme vos émotions au présent.
[…] des émotions désagréables comme la peur, l’anxiété, le stress, la tristesse, la colère, la résignation, la frustration, etc…, nous avons là un bon indicateur de la mauvaise […]
Bonjour Jean-Guy,
Je peux faire plein de choses, je suis bonne, travaillante, heureuse,je réussis,je crois en mon potentiel.créative et bonne en informatique-bureautique.me vider l’esprit des fausses croyances.Comment je peux être positive quand les entreprises congédient plein de gens et que les emplois sont devenus précaires?
Je ne peux pas accepter des petits contrats, je sors pas de la pauvreté.
OK bon démarrage.
Mais pour la suite « Comment je peux être positive quand les entreprises … » , vous faites ce qu’on appelle une généralisation. Car il y a des entreprises qui embauchent et d’autres qui licencient. A la fin de votre message -comme pour saboter le début-, vous vous focalisez sur des mots comme « précarité », « pauvreté », quelles émotions cela génère en vous ? Du coup comment cela vous pousse à agir ? (d’ailleurs en informatique il y a beaucoup de travail, des petits et gros contrats).
L’objectif n’est pas de faire de la « pensée positive » (en voulant cacher les problèmes, de toute façon, ces problèmes existent indépendamment de vous) mais de prendre conscience de ce que vous voulez vraiment pour vous et d’aligner vos pensées, vos émotions, vos paroles et vos actions avec votre intention positive : c’est plutôt dans ce cas de la « pensée constructive ».
mes croyances sont négatives, je suis limitée par mon âge pour le travail: 50 ans etplus.et dépassée par mes expériences vieilles de 10 ans.
Micheline, maintenant que vous avez pris conscience que ce sont des croyances négatives, quelles nouvelles croyances inspirantes pourriez vous créer à la place ?