Réussir : La stratégie des petits pas

Petits, en colonies de vacances, nous chantions tous ensemble : « La meilleure façon de marcher (…) C’est de mettre un pied d’vant l’autre / Et d’recommencer ! »

Et dans notre manière d’avancer dans la vie, que faisons-nous ?

Observons un instant ce qui se passe dans notre tête : quand nous regardons ceux qui ont réussi quelque chose de bien et de grand, nous avons tendance à croire qu’ils ont une chance ou un talent extraordinaire et qu’ainsi, ils ont pu arriver à leur but comme une espèce de kangourou géant qui, d’un bond magique, arriverait aussitôt en haut de la montagne !

Nous pensons alors que nous ne pourrons y parvenir car nous nous imaginons moins chanceux, moins combatif, moins intelligent ou moins doté de ce « petit plus » qui ferait la différence.

Alors, comme au loto, on voudrait le billet gagnant, la recette magique. Et cette recette, on la recherche ardemment mais … peut-être pas là où il faut !

Nous oublions que ceux qui ont réussis ont pratiquement toujours appliqué une autre recette, celle que préconise la chanson : « mettre un pied d’vant l’autre ». C’est la stratégie des petits pas qui porte ses fruits dès lors qu’une petite action entraîne une nouvelle petite action.

À y bien réfléchir, cette stratégie est à votre portée, n’est-ce pas ?

Songez un instant à l’énergie et à l’émotion engendrée. Si vous croyez que ceux qui réussissent ont une qualité dont vous êtes dépourvus, c’est comme si vous vous interdisiez d’avancer avant même d’avoir envisagé le moindre mouvement. Vous vous condamnez à du sur-place. En revanche, si vous pensez que pour réussir quelque chose, il faut se mettre en mouvement et faire les choses les unes après les autres, pas à pas, alors vous finirez par atteindre votre objectif.

« OK, mais tout ça, je le sais déjà ! » allez-vous rétorquer. Et je me permettrai de vous répondre : il ne s’agit pas de le savoir mais de le sentir, de le vivre, de l’expérimenter !

Facile ? Pas nécessairement mais difficile, pas nécessairement non plus ! Pour vous y aider, je vais vous donner quelques petites « recettes ». C’est comme en cuisine : vous pouvez omettre un ingrédient. A la fin, vous aurez bien un plat mais correspondra-t-il à ce que vous désiriez ?

Le rêve : rêvez ! Ou, si vous préférez quelque chose de plus « pragmatique », fixez-vous un but, un objectif, quelque chose à atteindre, quelque chose dont vous avez envie, qui vous fait « vibrer ». Ne plus vouloir d’une chose qui ne vous plait pas est une fuite tandis que vouloir quelque chose qui vous fait rêver est une mise en action. En gros, une envie … qui vous fait vraiment envie !

Un rêve qui dépend de vous : que votre rêve soit à votre portée ! Avoir un numéro gagnant au loto ne dépend pas de vous ; démarcher un recruteur dépend de vous. Vouloir la maison idéale est abstrait ; rencontrer un agent immobilier est concret. Se plaindre de son service est … une plainte ; aller voir son DRH pour changer de service est un acte.

Un rêve ambitieux : Pourquoi pas doubler, tripler, décupler votre objectif ? Si cela vous motive faites-le. Voyez grand et agissez étape par étape. Vous avez plus de chances de doubler votre chiffre d’affaire si vous mettez en place les stratégies pour le décupler au lieu simplement des stratégies pour le doubler.

Et pourquoi donc ? Avant d’agir, réfléchissez aux pourquoi. Au pluriel, car il peut y en avoir plusieurs. Quelles sont toutes les raisons positives pour lesquelles vous voulez entreprendre quelque chose ? Prenez le temps de les lister et posez-les par écrit. Elles vont être un excellent moteur pour votre motivation. Plus elles sont fortes, plus elles vous sont importantes et plus elles augmentent vos « chances » de réussir. Alors, listez ! Un moteur a besoin de carburant.

De quoi êtes-vous capable ? C’est l’équilibre le plus délicat à déterminer et bien souvent, un regard extérieur est nécessaire. Si vous vous surestimez, vous risquez un dérapage incontrôlé. Mais si vous vous sous-estimez, vous roulez avec le frein à main serré à mort !

Il faut faire des efforts, bien sûr mais trop d’efforts à fournir risque de vous épuiser (vous avez entendu parlé du burn-out ?) ou bien risque de vous faire renoncer avant de démarrer. Quels sont vos talents, vos compétences, vos qualités, vos ressources, vos atouts ? Quelles sont les vraies forces qui sont en vous et autour de vous et que vous pouvez mobiliser ?

Une date ! La prise en compte du facteur temps est capitale. Si vous ne fixez aucune date, aucun délai, eh bien votre rêve demeure…. un rêve ! Dix ans après, vous serez encore avec votre rêve en bandoulière : « Ah, j’aimerais bien que…. ». Et ensuite ?

Soyez très concret : quand voulez-vous commencez ? Quel jour et à quelle heure ? Quand devez-vous avoir terminé ? Combien de temps vous fixez-vous ? Quand c’est fait, dites-le à voix haute et au présent : « Je commence le…. ». Si vous ne vous sentez pas assez assuré, revenez aux pourquoi et trouvez d’autres motivations suffisamment fortes pour annihiler tous les « je ne sais pas si je peux… »….

Et les petits pas : découpez votre projet en étapes, chacune étant fixée dans le temps et mesurable : à quoi reconnaitrez-vous que vous avez atteint l’étape et que vous pouvez passer à la suivante ? Quels indices vous permettent de le savoir ?

Certaines étapes sont aisées, d’autres plus délicates et un soutien à ce moment-là peut avoir un impact déterminant.

Rappelez-vous vos premiers pas quand vous étiez enfant : vous n’avez pas appris à gambader d’un seul coup. Il parait même qu’on tomberait jusqu’à 10 000 fois avant de savoir marcher. Quelqu’un vous a donc tenu la main jusqu’à ce que vous puissiez vous débrouiller seul. Que s’est-il alors passé ? Vous avez pratiqué une stratégie de petits pas ! Aujourd’hui, même si le contexte et les enjeux sont différents, le processus est le même. Il vous suffit juste de trouver « La meilleure façon de marcher » et quand c’est fait, « Et d’recommencer ! ».

Maintenant, c’est à vous :

Quel va-t-être votre prochain petit pas, votre prochaine action pour avancer vers votre objectif ?
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