Développement personnel ? Dans un contexte professionnel ? Et bien oui ! Et nous allons voir pourquoi.
Mais en même temps, non ! Non, il ne s’agit pas de faire de l’introspection à outrance, non, il ne s’agit pas d’analyser toute sa petite enfance et non, il n’est pas question de s’interroger indéfiniment sur soi, soi et encore soi-même !
Comprendre que les autres sont … différents !
De quoi s’agit-il ? De manière abrupte, disons qu’il s’agit de savoir comment on « fonctionne » pour mieux « fonctionner » avec les autres. De manière plus élaborée, comprenons que si nous avons appris des tas de théories et de concepts sur le management (autoritaire, participatif, délégatif, persuasif, …), la structure des organisations (pyramidale, en râteau, structure divisionnalisée, structure matricielle, ….) ou sur les techniques de vente (SONCAS, méthode IMPROS, règle des 4C, méthode CAB+E,…) il n’en demeure pas moins que quand on est face à une personne, on est face à un être humain !
Évidence direz-vous ? Pourtant, il existe des personnes qui après avoir créé leur entreprise « découvrent » qu’elles n’ont pas en face d’elles un organigramme abstrait mais des gens avec leurs qualités et leurs humeurs, leurs besoins et leurs faiblesses, leurs idées et leurs émotions, etc. Certains se débrouillent seuls et d’autres ont besoin d’être accompagnés, il y en a qui râlent tout le temps et d’autres qui ont des idées novatrices, certains qui vous torpillent et d’autres qui sont de précieux partenaires. Qui sont ces gens ? Tous ceux qui gravitent dans et autour de l’entreprise : employés, banquiers, comptables, conseils et ceux qui permettent à l’entreprise de se développer : les clients !
Bref, non seulement le solo-entrepreneur est face à des êtres humains, tous différents et qu’il faut faire avancer dans une direction donnée mais en plus, il ignore ou connait mal sa propre manière de concevoir les choses, d’avancer un argument, de donner une directive, d’écouter les objections, de communiquer, de convaincre…
C’est là que le développement personnel pose sa patte. Pour comprendre qui on est et comment soi-même on organise ses pensées, ses émotions et ses comportements. A partir de là, on comprend qu’on a une manière d’être et de faire qui nous appartient et qui est différente des autres, lesquels autres en ont tous une qui est spécifique. Fichtre ! Serait-ce la quadrature du cercle ? Pas du tout, bien au contraire ! Et quand on le comprend, alors on peut interagir avec les autres de manière autrement plus efficace.
La solitude du coureur de fond
Qu’en est-il pour le solo entrepreneur (voire le patron de TPE) ? C’est peut être plus crucial pour lui encore car, pour reprendre le titre d’un film, son existence ressemble souvent à la « Solitude du coureur de fond ». Il est seul et doit tout faire : le commercial, le marketing, la production, la facturation, l’innovation, etc. Seul, il est donc peu ou pas soutenu, doit compter essentiellement (uniquement ?) sur…lui-même et n’a personne en face pour faire miroir, pour l’aider dans ses doutes, ses interrogations, ses hésitations, ses moments de faiblesse, ses questionnements. « Est-ce que je prends la bonne décision ? Est-ce que je la prends au bon moment ? Que va-t-il se passer si… ? ».
Pas évident de faire du business sereinement quand on vit avec ces incertitudes au quotidien ! Surtout si on est persuadé d’avoir raison sur une stratégie et qu’on … échoue. Avec personne en face pour aider à réorienter la stratégie, on recommence plus tard la même chose avec la croyance que « c’est comme ça et pas autrement » qu’il faut faire et avec le risque d’échouer à nouveau.
Beaucoup de solo-entrepreneurs sont débordés. Pas le temps de suivre une formation. Pas le temps de s’intéresser au développement personnel ou de contacter un coach. Persuadés qu’ils n’ont pas le temps, sans même se demander si cette persuasion est vraiment vraie ! Sans même avoir conscience que cela pourrait transformer leur business, simplement en transformant leurs croyances, en développant leur créativité, en participant à des groupes de pairs. Voire pour certains en apprenant à réorganiser leur temps en se centrant sur l’essentiel, en se débarrassant du superflu et en délégant l’accessoire.
Cette solitude est l’une des causes de cette gestion du temps si problématique. Et la question du temps est si importante que certains n’ont pas pris le temps de savoir qu’il existe des formations en ligne ou des séances de coaching par téléphone qui ne prennent qu’une heure par semaine et n’impactent donc pas leur organisation tout en permettant d’apprendre, d’évoluer, de se repositionner et …. de trouver de nouveaux clients !
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Je regarde
Un outil nécessaire
Qu’est-ce qui fait qu’une entreprise est performante ? C’est essentiellement le sens de l’initiative, de la créativité et des compétences de tous ses employés. Et cela dépend de ses dirigeants. Ce qui revient à dire qu’il est inutile d’envoyer ses équipes en séminaire si soi-même, en tant que patron, on n’a pas d’abord fait la même démarche. Quand on est solo-entrepreneur, on en est plus l’employé et le patron en même temps !
Que faire ? Et surtout, pourquoi une formation ou un coaching ? Pour se connaître soi-même. Ce premier point, quoique certains en pensent a priori, est essentiel. (a posteriori, ils reconnaissent son utilité). Se connaître soi-même, ici, c’est comprendre quels sont tous les mécanismes (souvent inconscients) que nous mettons en jeu quand nous sommes en relation avec les autres. Certains sont excellents : autant le savoir et les développer ! D’autres sont moins bons et parfois pas bons du tout et particulièrement contre-productifs ! Là aussi, en prendre conscience et acquérir les outils pour les améliorer est très souvent indispensable, voire salvateur.
Si nous ne savons pas communiquer intelligemment et de manière constructive avec les autres, toutes nos idées, aussi bonnes soient-elles, n’ont aucun intérêt car ne débouchant absolument pas sur ce que nous désirons.
Où est le coupable ?
Tous les coachs le savent bien : quand un patron les appelle et leur dit « Coachez-moi mon équipe, ils sont tous nuls ! », cela signifie très clairement que la première personne à coacher, c’est ce patron là. Une difficulté relationnelle avec 2 ou 3 personnes, c’est presque « normal ». Mais si c’est avec l’ensemble de l’équipe, alors il y a un vrai problème de communication d’où découlent mauvaise ambiance, stress, absentéisme, insuffisance ou absence d’atteinte des objectifs (commerciaux, financiers, …).
A terme, ce patron risque tout simplement sa place ! S’il est résolument allergique à toute idée de développement personnel, il cherchera alors mille coupables : l’entreprise, les équipes, le Comité de Direction, les marchés, le Gouvernement, la mondialisation, etc. Jamais lui ! Cela engendre ressentiment, colère, sentiment d’ingratitude, voire dépression.
La problématique du solo entrepreneur est identique. C’est souvent lors d’une discussion informelle qu’il se « lâchera » : « Qu’est-ce que c’est dur en ce moment ! Je bosse 80 h par semaine et je n’y arrive pas». Et de la même manière, il fustige mille coupables : les clients qui ne savent pas ce qu’ils veulent, les fournisseurs qui ne respectent pas les délais, la concurrence étrangère qui pique le marché, le Gouvernement qui taxe tout ce qu’il trouve, etc. Jamais lui ! Que fait-il, concrètement, pour qu’il n’y ait plus de méchants coupables ?
Attention, il ne s’agit pas de s’auto-culpabiliser ! Il s’agit de changer un tout petit peu de mode de pensée et donc, in fine, de comportement. Par exemple, un entrepreneur me disait récemment : « Ce qu’il me faut, c’est des clients dans l’immeuble d’en face ! ». OK. Mais le problème est-il bien posé ? Est-ce que cela tient à la situation de l’immeuble ? Si l’entreprise d’en face déménageait, y aurait-il une perte de marché ? Qu’est-ce qui est fait pour avoir des clients à 600 km de chez soi ? Et si vraiment on veut en rester à l’immeuble d’en face, quelle stratégie est employée ? Qu’est-ce que donne cette stratégie ? En quoi faudrait-il l’améliorer ?
Optimiser son développement
C’est en ce sens qu’une formation en développement personnel est souvent plus que nécessaire. Envisager les choses sous un angle nouveau et pratiquer une communication constructive. Tout passe par la manière de communiquer et l’adaptation de son discours en fonction de son interlocuteur et de l’objectif à atteindre. Si je dis « A » et que l’autre entend « B », ça ne passera pas ! Même si mon « A » est génial !
Bien évidemment, il faut prendre garde à quelques pratiques ésotériques un peu « perchées » et déconnectées de tout pragmatisme dont certains médias se font l’écho en les présentant comme une généralité alors qu’elles ne sont qu’une minorité. Une formation sérieuse (en ligne ou pas) ou un coach sérieux, ça existe, évidemment. Ils apprennent certes à avoir un peu tête dans les étoiles, de temps en temps, pour prendre du recul et affiner ses objectifs mais tout en conservant fermement les pieds sur terre pour faire face à la réalité et agir en conséquence.
Se connaitre soi-même, dans ce contexte de l’entrepreneur, c’est finalement pour gérer au mieux gérer ses relations professionnelles. Si on ne sait pas le faire, alors on ne peut pas optimiser toutes les connaissances que l’on a acquis en commerce, en finance, en juridique, en marketing, en stratégie, en gestion ou autres.
De là, quelques questions en prenant le temps de se « poser » et de s’interroger entre soi et soi :
- Est-ce que je sais identifier mes axes de développement ?
- Est-ce que je sais ce qu’il faut faire, concrètement, pour qu’ils évoluent ?
- Est-ce que je sais gérer mes émotions et même, est-ce que je connais les liens entre mes pensées, mes émotions et mes comportements ?
- Est-ce que ma communication avec mes relations professionnelles est efficiente, efficace et constructive ? Suis-je capable de le mesurer ?
- Est-ce que je comprends les autres ? Est-ce que les autres me comprennent ? Comment puis-je le savoir ?
- Est-ce que j’ai suffisamment confiance en moi pour faire confiance aux autres et bien déléguer ?
- Et est-ce que je sais comment ces autres me perçoivent ?
Ce ne sont là que quelques questions mais déjà tellement nécessaires pour pouvoir agir sur les événements et se développer professionnellement … et humainement !
Je vous invite à donner votre avis ci-dessous. ⤵
Merci Jean Guy, les questions à la fin sont à mon sens capitales (prioritaires) pour une avancée dynamique. je ne sais seulement pas comment s’y prendre pour arriver à des réponses justes. Ensuite, je voudrais savoir comment bâtir cette confiance qu’il faut pour se lancer dans le marché. En Passant, je suis un entrepreneur en solo qui vends le produits aux tiers. Mais j’ai toujours cette hésitation d’aborder tout le monde ou mieux toute personne que je connais pas d’avance.
Merci à l’avance pour votre aide
Merci Joseph.
Le but n’est sans doute pas d’arriver à des réponses justes. Et c’est peut être ce qui vous arrête.
La confiance se renforce dans l’action. Vous avez peur de vous tromper ? Soyez OK avec vos émotions et Osez. Lancez-vous.
Au pire les gens vous diront « non, je ne suis pas intéressé ». Courage, si vos produits sont de qualité, vous aurez beaucoup de oui.
Merci Jean Guy, depuis notre entretien du 29 avril dernier, vous m’avez ouvert des perspectives que je ne soupçonnais pas. Le challenge de la création d’entreprise en solo est à la portée de tous ceux qui vraiment se posent toutes ces questions et bien d’autres encore, et il ne me reste plus qu’à y répondre.
Bravo Colette ! Je suis ravi d’avoir pu vous aider à ouvrir de nouvelles perspectives. Tenez moi au courant de vos avancées.
« c’est dur en ce moment » c’est Votre réalité. Pour certains c’est facile, pour d’autres dramatique. Mais vous enfermer dans ce mode de pensée, vous pousse à combattre ce que vous croyiez dur. Cela doit vous coûter beaucoup d’énergie non ?
Au lieu de cela, où pourriez vous mettre de la bonne énergie ?
Si ce n’était pas difficile, si vous étiez sûr de réussir, que feriez-vous là tout de suite ?
Vous ne passerez pas à l’action de la même façon.
Merci Jean-Guy.
Je me dis aussi que c’est dur en ce moment. N’est-ce pas la réalité ?
Quand à ces questions de la fin, elles des perspectives que je n’avais pas envisagé.
Maintenant, il faut passer à l’action !