Voici une petite devinette.
Dans une mare, quatre grenouilles prennent le soleil sur un rocher. Pour se rafraichir, trois d’entre elles décident de sauter dans l’eau fraiche.
Combien de grenouilles restent sur le rocher ?
Prenez le temps de réfléchir.
Emportés par le plaisir de répondre rapidement, nous affirmons : « Il en reste une ! ». Eh bien non, pas du tout ! Il en reste toujours quatre.
Il faut noter tout d’abord nos schémas automatiques de pensée. Avec le verbe « rester », nous songeons aussitôt à une soustraction. Même quand il ne s’agit pas de soustraire, nous nous faisons souvent piéger. Certains mots activent une sorte de réflexe dans nos mécanismes de pensée et ce n’est pas toujours opérant.
Il faut noter ensuite – et ce point est important – que les grenouilles ont seulement décidé de sauter. Il y a des mots, comme cela qu’on filtre sans en prendre conscience (Et comme vous venez de le voir cela a un impact sur notre façon d’écouter, de lire et de comprendre). Or, quand on décide de faire quelque chose, cela ne veut pas du tout dire qu’on le fait. Cela signifie qu’on en a l’intention. Les grenouilles sont peut être allées dans l’eau 10 minutes après ou 10 jours plus tard ou jamais et ont été rôties par le soleil sur leur rocher !
Pour qu’il ne reste qu’une seule grenouille, il aurait fallu dire : « Trois grenouilles sautent dans l’eau fraiche ». Il existe une distinction majeure entre « décider » et « agir ». L’un est une intention, un désir, une potentialité, l’autre est une action, une mise en mouvement ; l’un envisage quelque chose dans l’avenir, l’autre se situe dans le présent.
Le pourquoi, le comment et le maintenant
Il est évident que l’action doit être précédée de la décision mais il est également évident que la décision ne donnera lieu à une action que si on fait l’effort minimal de la mise en mouvement. Il y a trois aspects à prendre en compte : le pourquoi, le comment et le maintenant. Cela vaut pour la quasi-totalité des changements que l’on veut opérer : changer de métier, acquérir une maison, partir en vacances, arrêter de fumer, etc.
Dans un premier temps, si on veut changer quelque chose, il faut savoir pourquoi on veut le faire. Cela donne une raison, un sens, une finalité. Et ça crée une motivation. A contrario : feriez-vous quelque chose si vous ne savez même pas pourquoi vous devez le faire ? Sauf dans le cas où vous n’avez pas vraiment le choix à cause d’une contrainte, vous avez besoin de connaitre le pourquoi de ce que vous allez entreprendre.
Vient ensuite le comment. Pour réaliser quelque chose, il existe souvent plusieurs manières de procéder ou plusieurs stratégies. Laquelle est la meilleure, la plus optimale ou celle qui vous convient le mieux ? C’est cela le comment : déterminer la façon dont vous allez vous y prendre.
Et puis, il y a le maintenant. C’est la mise en action effective. Dans certains cas, vous pouvez reporter à un moment qui vous apparait le plus propice mais il arrive nécessairement un moment où vous y allez. Sinon, les jours passent, les mois, les années et on reste avec un « J’aimerais…. » « Je devrais…. », etc. Pour être dans l’action, pensez au présent, parlez au présent et…faites ! Ne dites pas « Il faudrait que je me mette au sport » ou « J’ai envie de me mettre au sport ». Soyez plus affirmatif, dans le présent, et dites « Je me mets au sport », chaussez vos runnings et partez courir, là, maintenant !
Ne soyez pas comme ces trois grenouilles qui ont décidé de plonger dans l’eau mais en sont restés au stade de la décision. Si vous n‘y voyez pas assez clair ou si vous ne savez quelle stratégie adopter ou bien si vous n’osez pas entrer dans l’action, parlez-en à votre coach et allez le voir. Tout se débloquera rapidement. Le fait d’aller le voir répond au même processus : c’est une action. Si vous restez dans la simple intention d’aller le voir, eh bien c’est simple : il ne se passera rien.
Ceci étant, rien ne vous empêche, si c’est là votre confort, de faire comme la 4ème grenouille : ne rien dire, ne rien décider et ne rien faire. C’est aussi une option à condition de l’assumer pleinement et de ne pas se plaindre ensuite qu’il fait vraiment beaucoup trop chaud sur ce maudit rocher brulant de soleil !
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Êtes-vous plus à l’aise dans la réflexion, la décision ou l’action ? Quels sont les impacts dans votre vie ?
Qu’aimeriez-vous changer ? Qu’est-ce qui vous bloque ?
Grand merci pour cette apport
votre réponse est erronée
en réalité on ne sait pas puisqu’on n’est pas dans la tête des grenouilles.
sur les trois qui ont décidé de se rafraîchir une est peut-être passée à l’acte immédiatement ou deux ou les trois par imitation de la première qui a plongé.
je suis dans l’indecision , oui non , j’avance puis je recule . j’ai envie et j’ai besoin de changer d’appart , mais je n’arrive pas à prendre une decision , j’ai peur , j’ai pas trouvé mieux u c’est trop cher . je ne sais pas comment m’y prendre je me trouve en face une impasse , je me plains , je parle , mais je suis bloquée . c’est fatiguant .
C’est tres genial comme exercice de réflexion et comme thème d’exposé. Vous êtes un coach génie.
Eh oui……..je » sentais » l’astuce….mais, du fait que, pour moi l’acte suit la décision, J’ai oublié l’indécision des grenouilles……et je suis tombée dans…la mare .! Cette expérience témoigne de l’importance d’interprétation d’un texte.
…….un peu jésuite votre histoire !…Merci !
Très instructif.
Je suis plus à l’aise dans l’action,
Une très grande réflexion sur les décisions à prendre. Merci pour cet article.
Bonjour Jean Guy,
Et oui, le dire c’est bien, le faire c’est mieux !
Bonne journée.
Chantal