Nous lisons régulièrement des articles nous incitant à quitter notre zone de confort. Fort bien. Mais pour aller où ? Du coup, nous voici face à 3 questions :
- Qu’est-ce qu’une zone de confort ?
- Quel intérêt avons-nous à la quitter ?
- Comment faire pour l’agrandir ?
Essayons d’y voir plus clair.
Qu’est-ce qu’une zone de confort ?
Une zone de confort, c’est en fait l’ensemble des habitudes et des comportements que nous avons … habituellement !
Ce que nous faisons étant fonction de ce que nous pensons, on peut affiner le concept : notre zone de confort, c’est l’ensemble de nos croyances et pensées appris de nos éducateurs et de notre milieu de vie et celles que nous nous sommes forgées avec notre personnalité et notre expérience de vie. Certaines sont de simples préjugés, adoptées sans réflexion, d’autres ont été expérimentées puis intégrées, parfois dans le plaisir, parfois dans la douleur.
Pourquoi cela nous donne-t-il du confort ? Parce que nous évoluons ainsi en milieu familier, que cela nous garantit une certaine sécurité et nous donne de la réalité une représentation suffisamment compacte et homogène pour se mouvoir dans la vie. Si tout, quasiment tout, était source de questionnement ou de doute, le moindre geste deviendrait une épreuve !
Notre zone de confort détermine ainsi nos comportements dans notre vie personnelle et professionnelle. C’est là que nous nous sentons bien. Cela inclue des habitudes, des routines, des activités, des opinions, des compétences, des relations, tout ce que nous connaissons bien et nous rassure (ou en tout cas, ne nous angoisse pas !) ;
C’est donc assez vaste et très souvent, tout à fait inconscient. Bien sur, elle évolue : elle peut se rétrécir (les gens « coincés » en ont une toute petite !) ou s’élargir quand on saisit une opportunité et qu’on développe une nouvelle vision des choses.
Chacun a sa propre zone de confort. Bien évidemment, elle n’est pas la même que la votre ; sur certains points, elle est identique ou la complète harmonieusement, sur d’autres, elle crée de l’agacement ou un redoutable conflit.
Quel intérêt avons-nous à la quitter ?
Si nous voulons la quitter, nous risquons d’entrer dans une zone d’inconfort. Qui le voudrait ? Ca peut être paniquant !
Mieux vaut agrandir sa zone de confort. Le résultat sera assez proche mais c’est autrement plus confortable comme démarche !
Mais pourquoi l’agrandir puisqu’on y est bien ? Parce qu’il y a un risque : elle nous freine dans notre avancement, notre croissance et notre épanouissement. Nous risquons même de ne plus évoluer et de rester enfermé dans notre « prison dorée ».
Nous connaissons des personnes qui ont en apparence tout ce qu’il faut pour être heureuses (conjoint, enfants, travail, maison, voiture, vacances, etc) et qui cependant ne s’estiment pas heureuses. C’est que généralement, elles demeurent enfermées dans leur zone de confort qui leur apporte une belle sécurité mais les empêche malgré tout d’évoluer et de s’épanouir. Il peut même y avoir de l’ennui. La routine finit par teinter la vie en gris.
Le problème n’est donc pas sa dimension mais de rester attaché à une forme définie et de refuser toute autre forme. Or, quand tout avance autour de nous, refuser d’évoluer risque de faire régresser. « Ne craignez pas d’être lent, craignez seulement d’être à l’arrêt » dit un proverbe chinois
Ça peut même devenir un sacré obstacle à nos ambitions, à nos désirs d’une vie meilleure, à nos rêves, nos projets et nos réalisations. C’est pourquoi l’agrandir est la vraie promesse de la vie que l’on veut.
C’est ouvrir le champ des possibles, éliminer ses peurs irrationnelles, franchir de nouvelles limites et accroitre sa confiance en soi.
C’est finalement évoluer et s’ouvrir à autre chose pour s’épanouir et s’accomplir.
Comment faire pour l’agrandir ?
Pas de précipitation ni de grands bouleversements : il ne s’agit pas de plonger en pleine zone d’inconfort !
Première chose à faire : changez vos habitudes et osez faire ce que vous…n’osez pas faire ! Allez-y doucement et progressivement, juste des petites actions sans risques qui ont l’air de n’être que des petits riens mais qui servent « d’entrainement ». Elles vont peu à peu imposer silence à votre petite voix qui vous empêche de bouger chaque fois que vous voulez changer.
Quelques exemples pour vous inspirer (rajoutez-y ce qui vous « parle »).
- Réveillez-vous une ½ heure plus tôt
- Parlez à un inconnu dans la rue ou dans un magasin
- Au restaurant, commandez un plat que vous ne connaissez pas
- Changez votre itinéraire pour aller travailler
- Gardez votre téléphone éteint toute une journée
- Acheter des vêtements que vous n’avez pas l’habitude d’acheter
- Changez les meubles ou leur emplacement dans votre salon et/ou votre chambre
- Tentez de négocier le prix d’un objet dans une boutique
- Dîtes « oui » à tout ce que l’on vous propose pendant toute une journée (ou une matinée)
- Dîtes « non » à tout ce que l’on vous demande pendant toute une journée (ou une matinée)
- Allez à un spectacle auquel vous n’allez jamais
- Pendant une semaine, changez de bistrot, de boulangerie, de commerçants
- Ne regardez plus un seul programme de TV pendant une semaine
- Achetez un livre sur un domaine que vous ne connaissez pas (le système solaire, les plantes, les meubles, les vieilles voitures, l’extraction du pétrole, les poissons d’eau douce ou autre !) et …lisez-le !
- Pendant une semaine, remplacez le café par du thé (ou inversement)
- Toutes les semaines, allez une fois dans un restaurant étranger
- Apprenez quelques blagues et dites-en une tous les matins à vos collègues de bureau
- A chaque personne que vous croisez, dites bonjour de manière enjouée avec un grand sourire.
A vous de compléter la liste maintenant ! Puis, songez à ce que vous avez ressenti, constatez ce qui a changé et remarquez que vous êtes allé un pas plus loin.
Sortir de sa zone de confort, c’est prendre des risques. Ceux ci-dessus sont limités. L’avantage, c’est qu’ils vous donnent de nouvelles habitudes et vous montrent que vous êtes capables de faire ce que vous n’osiez pas faire.
Quand vous aurez suffisamment d’entrainement, vous passerez à l’étape supérieure : changer de ville, de métier, de pays, de vie, bref faire ce dont vous rêvez. Pour changer de conjoint, prenez encore tout le temps nécessaire de bien y réfléchir !
Re-bonjour Jean-Guy.
Cet article m’a fait pas mal gamberger: à la réflexion, l’expression « zone de confort » m’évoque l’image que quelqu’un sur un canapé, en pantoufles et devant la télé, une « p’tite bière à la main ». Une fois de temps en temps, OK, mais ce n’est pas le programme de toute une vie !
On pourrait plutôt parler comme en pédagogie de « Zone de Développement Proximal » (pas très motivant, mais précis). Ou encore tout simplement de « Zone de bonheur, zone où on se sent bien, relax, super).
Super après-midi à tous 🙂
Bonjour Jean-Guy
Super idée, ce changement de vocabulaire (« agrandir » au lieu de « sortir »), et tellement logique : sérieusement, qui peut avoir envie de quitter un endroit où il est bien pour aller dans un endroit où il ne sera pas bien ?
Vu comme ça, on peut se représenter que le sens de la vie (dans les deux « sens » du terme : signification et direction), c’est d’étendre notre zone de confort à l’Univers entier; dit autrement, c’est le but de la spiritualité. … vaste programme.
Effectivement, l’idée de « sortir de sa zone de confort », et pire encore, celle de « lâcher prise », m’évoquaient exactement la photo du haut de ton article : sauter dans le vide (sans parachute). En espérant vaguement, peut-être, être suffisamment « pure » pour que les anges viennent me récupérer au passage.
Pas envie, quand même : quelque chose me disait qu’ils ne seraient pas au rendez-vous… 😉
Et du coup, je comprends mieux le malaise diffus que j’éprouvais quand certains employaient fièrement l’une de ces deux expressions :
– D’abord cette image de sauter dans le vide… bof, non merci.
– Ensuite, je ressentais en eux une certaine envie d’exprimer qu’ils sont les meilleurs : « moi, je suis plus courageux que toi, nananère ! Moi, j’ai déjà sauté dans le vide, et pas toi, euh. » (ah bon, c’est vrai, ça ?!) : cette attitude peut être vécue comme très culpabilisante. Je ne leur jette pas la pierre, du tout, nous sommes tous imprégnés jusqu’à la moelle d’esprit de compétition, c’est un conditionnement, sans plus. Mais plus nous nous en libérons, plus notre vie devient … « confortable ».
Il me semble que ce changement de vocabulaire fait une grande différence au niveau de l’émotionnel. Merci pour cet article. 🙂
Dans la vie quelque fois on arrive ou on est obliger de sortir de notre zone de confort. On est obligé de changer notre habitude quotidien. Un accident banale ou tu perdes tout ta maison qui est brulé A ce moment là tu es obligé de changer tout dans ta zone de conforte. Tu arrives dans un autre situation ou tu vas essayer de trouver ta zone de conforte qui n’est pas le même avec l’autre,mais tu t’habitues avec ça. Après moi la zone de conforte c’est un activité habituelle qui devient comme un reflex. Je te donne un simple exemple Regarde ce que tu fait tout les jours le matin après que tu t’es réveillé comment ut te rases,tu prends ta douche etc etc .
Bonjour,
Bien vu!! Sortir de sa zone de confort c’est donc prendre des risques, s’investir autrement. Ça demande de l’énergie et quelquefois il semble que l’on se bat contre des moulins à vent tel Don Quichotte. J’aime bien le proverbe chinois, changer des petites choses qui nous mettent en joie, tout simplement pour la nouveauté. Et petit à petit arriver à s’enrichir au moins intérieurement sereinement.
Pour avoir vécu des changements radicaux qui m’ont ravis mais obligés aussi à rester énergiques et vigilantes, c’est fatiguant!!… On dit « les voyages forment la jeunesse » c’est à double tranchant. Mes enfants ont voyagé à travers le monde. Oui c’est une ouverture mais pas facile de revenir dans le système et se positionner…D’ailleurs ce système!?!?! A revoir aussi doucement, mais sûrement.
Je vous remerçi Gui pour tous ces enseignements
sa me permet vraimeent d’être moi même.
DIEU vous benisse abondament.
La routine tue c’est bien connu !…merci Jean-Guy pour ces bons conseils..
quant à l’ordi, c’est difficile de s’en défaire !..professionellement surtout..
Je suis tombé une semaine en panne et j’ai mesuré combien la vie pouvait
changer sans l’utiliser !…
Respirer la vie, profiter de la nature, du soleil, rester proche de la famille,
des amis sont les vraies valeurs que je partage avec toi..
Merci Philippe.
Oui, certains ont même inventé le concept du « Digital Detox » …
Merci Guy pour ces enseignements.
Je ne manquerai pas de les appliquer pour m’aider à sortir des routines habituelles .
C’est vrai Jean-Guy, qu’est-ce qu’on passe facilement dans un mode routinier.
Merci de nous éclairer pour oser prendre des risques !