Voici la transcription de l’interview de Jean-Guy Perraud, Coach et dirigeant d’Hexalto par Eric Coursodon, Journaliste à La Montagne
« Pratiquant depuis plusieurs années le coaching entrepreneurial, comment définiriez-vous cette activité ?
Je définirais mon activité comme l’accompagnement d’entrepreneurs pour les amener à réaliser plus rapidement et plus facilement leurs objectifs. Que ceux-ci concernent l’augmentation de leur chiffre d’affaires, pallier un manque de ressources, leur apprendre à mieux déléguer, à mieux gérer leur temps, à prendre les bonnes décisions en évitant la procrastination. Cette démarche s’adresse à des dirigeants, à leurs collaborateurs afin de modifier les relations avec leurs équipes, avec leurs clients ou leurs fournisseurs mais aussi leur vision du marché ou du monde et leur communication lorsqu’ils doivent présenter leur société ou leurs produits.
Selon vous, à qui s’adresse le coaching d’entreprise et est-il réservé aux jeunes entrepreneurs ou petites PME ?
Il ne me paraît pas réservé à un type particulier d’entrepreneurs et peut être effectué à tout moment. Le coaching entrepreneurial s’adresse tout autant à des indépendants, des auto-entrepreneurs, à des professions libérales, qu’à des dirigeants de TPE ou PME. Et surtout sans attendre d’avoir de sérieux problèmes et de se trouver en difficulté, car là, il est souvent trop tard. Le coaching est utile aux jeunes entreprises ainsi qu’à celles qui ont déjà fait leurs preuves mais qui ne sont pas à l’abri de revers de fortune dans un monde complexe et changeant.
Quelles sont pour vous les différences entre un consultant, un mentor, un psy et un coach ?
Le coach n’est pas un consultant qui ferait le travail à la place de l’entrepreneur même s’il peut donner exceptionnellement quelques conseils. Le mentor, quant à lui, est quelqu’un du métier, en général plus âgé et qui connaît le métier de l’entrepreneur. Comme dans une relation de maître à apprenti. Quant au psy, il faudrait distinguer psychiatre, psychanalyse et psychothérapeute, ce ne sont pas les mêmes métiers.
En coaching, on ne part pas du postulat qu’il y a un problème psychologique à résoudre. On considère plutôt que nos ressources ne sont pas exploitées efficacement. Ce qui est sûr, c’est que le coach, est un professionnel de l’écoute. Psy c’est ici dans le sens où le coach est psychologue, comme tout le monde l’est –devrait ou pourrait l’être- tout le temps. Un entrepreneur doit être psychologue lorsqu’il recrute pour savoir si le postulant ne ment pas, est compétent, sérieux, capable de s’intégrer aux autres membres de l’entreprise. Il doit l’être pour vendre en cherchant à savoir intéresser le client, définir ses besoins et ses attentes.
Quelles sont les craintes des entrepreneurs face au coaching et comment y répondre ?
Les craintes du futur coaché peuvent résider dans la peur d’être confronté à ses contradictions, ses croyances limitantes, son manque de clarté sur ses souhaits, ses objectifs ou sa stratégie. Je remarque que les entreprises qui vont bien ont un coach et ne se sont pas arrêtées à des craintes sans fondement.
C’est important de prendre du recul sur son activité et de ne pas avoir tout le temps le nez dans le guidon. Cela demande du courage de se faire coacher. Souvent les craintes face au coaching révèle les problèmes de l’entrepreneur (« Je n’ai pas le temps », « Je peux me débrouiller seul », « Je n’ai pas confiance », « Je ne sais pas sur quel objectif travailler en priorité »). Personnellement j’offre systématiquement une première séance de coaching gratuite. Et mes clients se rendent compte qu’en fait c’est plutôt agréable de se faire coacher.
De plus, l’aspect déontologique de la profession est capital et tout ce qui est dit au coach reste confidentiel comme l’exigent les chartes des différentes fédérations. Le coaching est avant tout une relation de personne à personne et une fois la peur éliminée, on trouve toujours le coach qui nous correspond. Il ne reste plus qu’à établir avec lui les modalités de fonctionnement et à définir les objectifs dans une durée limitée. D’ailleurs, de nombreuses personnes coachées restent en contact avec moi via le site d’Hexalto.
Existent-ils des pièges à éviter lors d’une intervention en coaching ?
N’étant pas un consultant, le premier piège à éviter concerne la tentation de vouloir entrer dans le coeur du métier du coaché. Ensuite, il est inutile voire dangereux de vouloir du juger du bien ou du mal-fondé de ce que fait le coaché. Il s’agit de l’amener à distinguer ce qui marche et ce qui ne marche pas pour lui et son entreprise. Au lieu de vouloir affirmer, il faut demeurer dans la posture du coach, interroger et amener à trouver des solutions, à tester de nouvelles idées ou à changer de vision. Se placer dans un processus d’ouverture et non de fermeture.
Quels sont les indices du succès d’une intervention en coaching ?
Dans le cadre de mes interventions, je soumets dès la première rencontre un questionnaire d’une vingtaine de questions. Celui-ci vise à permettre au coaché de définir lui-même quels seront les critères, mesurables et objectifs, de réussite de notre collaboration. Ce peut être très concret comme une augmentation du chiffre d’affaires. Et même si celle-ci n’est pas réalisée pour des facteurs externes comme un produit démodé ou l’apparition de concurrents, cette prise de conscience est un bon résultat en soi, puisqu’il y aura des actions de réajustement par la suite : diversification, opérations marketing, …. On cherchera plutôt à mesurer des objectifs qui dépendent entièrement de la responsabilité du coaché.
Quel est le mode d’apprentissage que vous privilégiez ?
Ce qui me semble important pour la personne coachée est d’avoir quelqu’un qui vous accompagne dans des actions concrètes d’une semaine sur l’autre en vous encourageant et en vous laissant agir en autonomie. L’étape suivante consiste à mesurer les résultats et à réajuster en fonction des blocages, des empêchements – parfois personnels ou externes – ou du sentiment d’échec. Dont une des principales raisons est la difficulté de certains à percevoir ou mal percevoir le rapport à son propre travail. Bien sûr, pour être un peu technique, en plus des méthodes issues de la PNL ou de l’Analyse Transactionnelle, il m’arrive de pratiquer l’apprentissage par mimétisme, qui s’approche du mentorat, ou de pratiquer des jeux de rôles. Des exercices très concluants comme me l’ont rapporté certains clients fort satisfaits de leur mise en pratique.
Pratiquement, comment définissez-vous les besoins de l’entrepreneur que vous coachez ?
Le formulaire proposé au début de notre relation permet de définir les objectifs et la vision de l’entrepreneur avant de consacrer les deux premières séances à clarifier ensemble ses attentes. Par la suite, le coach est là pour le guider dans son action quotidienne en l’amenant à réfléchir sur ses axes d’action et s’il est performant par des questions ouvertes. Le coaching permet ainsi de trouver des solutions concrètes à des problèmes concrets. La prise de recul ainsi favorisée interroge sur ce qui fait défaut pour se remettre en question, trouver de nouvelles possibilités puis se mettre en action. »
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