Bienvenue dans ce nouvel épisode des Nouveaux Contes de Perraud.
Aujourd’hui, je vais vous raconter l’histoire d’un lieu étrange … un endroit où se perdent ceux qui passent leur temps à regarder par-dessus l’épaule des autres.
Voici l’histoire de :
La Bibliothèque des Comparaisons
Il était une fois, dans une petite ville où les réseaux sociaux bourdonnaient jour et nuit, une coach nommée Émilie.
Émilie était compétente. Vraiment compétente.
Elle avait accompagné des dizaines de personnes vers leurs objectifs. Ses clients la recommandaient chaleureusement. Pourtant…
Chaque matin, quand elle ouvrait LinkedIn, une petite voix sournoise chuchotait à son oreille :
« Regarde ce que font les autres… »
Et là, c’était le début du calvaire.
Elle voyait Marc, le coach en développement personnel, avec ses 50 000 abonnés et ses conférences TEDx.
Elle découvrait Sophie, spécialiste en leadership, qui animait des séminaires pour de grandes entreprises.
Elle tombait sur Thomas, qui vendait ses formations à 7 500 € pièce.
Whoua … À chaque profil consulté, Émilie se rapetissait un peu plus.
« Moi, je n’ai que 800 followers… »
« Moi, je n’ai jamais parlé devant 500 personnes… »
« Moi, mes tarifs sont si petits comparés aux leurs… »
Un jour, alors qu’elle était particulièrement triste et frustrée après avoir vu la énième success story d’un concurrent, quelque chose d’extraordinaire se produisit.
Son écran se mit à briller d’une lumière dorée.
Et soudain… ✨ la Fée Aria apparut.
— « Émilie, » dit-elle, « je vois que tu t’es encore perdue dans la Bibliothèque des Comparaisons. »
— « La quoi ? » demanda Émilie, surprise.
— « Un lieu terrible, ma chère. Un endroit où les âmes s’épuisent à mesurer leur valeur à l’aune de celle des autres. Viens, je vais te montrer. »
D’un geste fluide, Aria fit apparaître une porte translucide.
De l’autre côté, Émilie découvrit un bâtiment immense, aux murs tapissés d’écrans scintillants.
Partout, des silhouettes erraient, le regard rivé sur ces écrans, se courbant de plus en plus à mesure qu’elles avançaient.
« Voici la Bibliothèque des Comparaisons, » expliqua Aria.
« Chaque écran montre la réussite d’un autre. Et plus on regarde, plus on oublie sa propre lumière. »
Émilie frissonna. Elle se reconnaissait dans ces silhouettes courbées.
Soudain, une voix grave résonna :
« QUI OSE TROUBLER MES PENSIONNAIRES ? »
Une créature imposante surgit des ombres.
Elle avait mille petits yeux, tous braqués sur des écrans différents, et sa bouche crachait des chiffres et des statistiques.
« Je suis Comparatus, le Démon de la Mesure Perpétuelle ! » rugit-il.
« Ces âmes m’appartiennent ! Elles ont choisi de se nourrir de l’amertume de leur petitesse ! »
Aria sourit calmement :
« Émilie, il est temps de rencontrer quelqu’un qui va t’ouvrir les yeux. »
Au fond de la bibliothèque, dans un petit atelier baigné de lumière chaude, un personnage extraordinaire les attendait.
C’était l’Orfèvre des Différences.
Il portait un tablier scintillant et ses mains travaillaient délicatement des matériaux qui semblaient ordinaires, mais qui se transformaient en or pur… sous ses doigts experts.
« Approche-toi, Émilie, » dit-il.
« Montre-moi ce que tu considères comme tes faiblesses. »
Émilie, hésitante, commença :
« Je… je n’ai pas de diplôme prestigieux comme Sophie. Je n’ai pas l’éloquence de Marc. Je ne vends pas cher comme Thomas… »
L’Orfèvre sourit et prit ces « défauts » dans ses mains comme s’il manipulait de la matière première.
« Regardons cela de plus près, » murmura-t-il.
D’un geste, il transforma la première « faiblesse » :
« Pas de diplôme prestigieux ? Je vois une coach qui a appris sur le terrain, au contact humain. Tes clients te font confiance parce que tu leur ressembles, pas parce que tu les impressionnes. »
Il continua avec la deuxième :
« Pas l’éloquence de Marc ? Je vois une authenticité rare. Quand tu parles, tes mots viennent du cœur. Tes clients se reconnaissent dans tes hésitations, dans ta vérité. »
Et la troisième :
« Tu ne vends pas cher ? Je vois une coach accessible, qui ouvre ses portes à ceux qui ont vraiment besoin d’aide et qui n’ont pas les moyens des grandes entreprises. »
Sous les mains de l’Orfèvre, chaque « défaut » devenait un joyau unique.
« Tu comprends, Émilie ? » dit-il en montrant les pépites dorées.
« Ce que tu prends pour des faiblesses sont tes plus grandes forces. Marc aide ceux qui veulent briller en public. Sophie accompagne les dirigeants. Thomas forme les entrepreneurs en forte croissance. Mais toi… toi, tu accompagnes ceux qui doutent, ceux qui cherchent, ceux qui ont besoin de douceur et d’authenticité. »
Émilie sentit quelque chose se débloquer en elle.
« Chacun a sa place dans l’écosystème de l’accompagnement, » continua l’Orfèvre.
« La tienne n’est pas moins précieuse. Elle est différente. Et c’est exactement ce qui la rend indispensable. »
Soudain, Comparatus surgit dans l’atelier, furieux :
« MENSONGES ! Elle n’est qu’une petite coach sans envergure ! Regardez ses chiffres, ses statistiques ! »
Mais Émilie, forte de sa nouvelle compréhension, se dressa face au démon :
« Comparatus, tu as raison sur une chose : je ne suis pas comme les autres. Et c’est ma force ! Mes clients ne viennent pas me voir à cause de mes différences, mais grâce à elles. Ils ont besoin de quelqu’un qui comprenne vraiment leurs doutes, pas de quelqu’un qui passe son temps sur les réseaux sociaux. »
Elle continua :
« Marc inspire, Sophie dirige, Thomas forme. Moi, j’accueille. J’accompagne. Je rassure. Et dans ce monde de performance, crois-moi, c’est plus rare et plus précieux qu’un million de followers. »
Le démon, déstabilisé par cette assurance nouvelle, commença à vaciller.
Ses mille petits yeux se fermèrent un à un.
« Im… impossible… » murmura-t-il avant de s’évanouir en fumée.
Les écrans de la bibliothèque de la comparaison s’éteignirent.
Les silhouettes courbées se redressèrent, clignant des yeux comme si elles s’éveillaient d’un long cauchemar.
L’Orfèvre remit à Émilie un petit miroir doré :
« Quand la tentation de la comparaison reviendra, regarde-toi dans ce miroir. Il ne te montrera pas ce qui te manque, mais ce que tu es. Vraiment. »
De retour chez elle, Émilie posa le miroir sur son bureau.
Elle ouvrit LinkedIn, mais cette fois, au lieu de regarder les autres, elle regarda ses propres témoignages clients :
« Émilie m’a aidé à retrouver confiance en moi sans me juger. »
« Avec elle, j’ai osé me lancer sans avoir l’impression d’être un imposteur. »
« Sa bienveillance m’a permis d’avancer à mon rythme. »
Elle sourit.
« Voilà ma vraie richesse. »
Émilie écrivit alors son premier post authentique :
« Je ne suis pas la coach la plus connue, ni la plus diplômée. Mais je suis celle qui comprend vos doutes parce que je les ai vécus. Et souvent, c’est exactement ce dont vous avez besoin. »
Etcetera…
Les réactions furent immédiates.
Des messages privés affluèrent :
« Enfin quelqu’un qui me ressemble ! »
« Votre authenticité me touche. »
« J’aimerais travailler avec vous. »
Émilie avait compris : sa différence n’était pas un handicap.
C’était sa signature unique dans le grand concert de l’accompagnement.
Morale de cette histoire, mes amis :
Votre valeur ne se mesure pas à l’aune des autres, mais à l’impact unique que vous avez sur ceux qui ont besoin précisément de ce que vous êtes.
Dans un monde où tout le monde cherche à briller, parfois, être celle ou celui qui éclaire discrètement fait toute la différence.
C’était Jean-Guy Perraud, Business Coach, toujours passionné du coaching, du marketing digital et de l’IA. J’accompagne les solopreneurs, coachs, consultants et formateurs à très bien vivre de leur activité sans s’épuiser à prospecter.
Si vous aussi vous vous perdez parfois dans la Bibliothèque des Comparaisons, rappelez-vous : vos différences ne sont pas des faiblesses. Elles
sont vos pépites d’or.
Rejoignez-moi très vite pour un nouvel épisode des « Nouveaux Contes de Perraud ».
Et d’ici là… ✨ ne cherchez pas à briller, mais éclairez de votre propre lumière.
À bientôt. Au revoir.
Bonjour,
C’est génial.
Je suis profondément touché par cette histoire et en tire d’énormes leçons.
Merci beaucoup
Ravi Sannane que cette histoire vous touche.
Qu’est-ce qui vous a spécialement touché ?